Les îles Faroë

Les îles Faroë

Le 16 juin il fait encore un temps fort désagréable sur les Hébrides, pluie, vent fort, froid, mais les conditions étaient annoncées meilleures le lendemain et nous avions décidé de partir pour 250M vers Torshaven dans les îles Faroë. Nous voulions un dernier dîner écossais avant de quitter le Royaume Uni. L’hôtel proche du port qui avait un restaurant plaisant n’a pas pu nous accueillir pour cause de fête des pères -apparemment les familles sortent plutôt que de préparer un repas pour l’homme de la maison- et nous a redirigé vers un autre établissement. Je ne sais quel punition devrait être infligée aux architectes et responsables d’hôtels pour oser assoir des personnes qu’ils qualifient de “guests” dans un local aussi dénué d’âme, froid et bruyant que la salle à manger où nous avons dîner d’un repas suffisamment salé pour passer comme convenable.

Stornoway
Adieu l’Ecosse

Le 17 juin donc départ cap au nord. Il faut d’abord contourner une interminable presqu’île puis longer l’île de Lewis en sortant de Stornoway avant d’être cueillis par le courant d’ouest soutenu qui devait nous accompagner jusqu’au but. Le vent fut bien présent, force 4 à 6, excellent pour Gaia, mais la mer était fort désordonnée. Houle d’ouest et vagues de partout, nous avons passablement dansé pendant la traversée. Il n’y a pas de nuit en juin sous ces latitudes, ce qui rend la navigation plus aisée. Le froid reste sur Gaia à l’extérieur du cockpit que nous pouvions bien fermer, autant d’atouts pour cette navigation. Nous ne fûmes pas vraiment dérangés par le traffic maritime, seul un cargo solitaire faisant route au nord ouest, de toute évidence vers l’Amérique et quelques pêcheurs autour de deux cailloux plantés au milieu de nul part, cailloux que nous avons soigneusement évités en les laissant plusieurs Milles dans notre est, ont été visibles un moment. Nous avons été très heureux de franchir la latitude de l’ile la plus sud des Faroë le second jour, car nous étions enfin à l’abri de la houle dans une mer plus agréable pour les dernières longues heures avant l’arrivée à Torshaven le 18 en début de soirée.

Beaucoup d’oiseuax sur les mers du nord, ici des fous de Bassan

Cette traversée a été un peu particulière pour nous. Naviguer 250M sur un bateau solide et marin avec l’appui d’un météorologue professionnel n’est certes pas un exploit. Il nous fallait cependant nous prouver que nous étions capables, à deux, de mener Gaia dans un océan difficile après les difficultés rencontrées avec notre système de gouvernail en 2020. Barbara a maîtrisé les angoisses passées et j’ai soigneusement masqué les prémices de mal de mer que j’ai ressenti une fois. Moyennant quoi, nous nous sommes donnés mutuellement l’impression d’être forts! Nous étions les deux très heureux d’arriver dans cet archipel du bout du monde, une satisfaction teintée d’un pointe de fierté d’avoir mené Gaia essentiellement les deux de La Rochelle à Torshaven.

Le pavillon de courtoisie des Faroë et le pavillon jaune pour demander la libre pratique

Nous nous sommes mis à couple d’un beau bateau ancien dans le port et fûmes accueillis d’un sonore “Hello Thierry” venant de Bogi Hansen, un des auteurs d’un rapport de l’EASAC sur les changements attendus dans les océans et leurs effets sur les populations côtières (https://easac.eu/publications/details/marine-sustainability-in-an-age-of-changing-oceans-and-seas/). Un projet que j’avais initié pendant ma présidence de l’EASAC et dont je suis très heureux qu’il soit arrivé à terme récemment.

Bogi Hansen, Océanographe à Torshaven

Torshaven est une ville de 18000 habitants que nous attendions froide, c’était juste, mais rude et sans charme, c’était faux. Bogi nous a mené le lendemain de notre arrivée à pied dans un centre de test covid à travers des rues colorées dans une ville sur le flan de collines. Une partie de la ville est faite de maisons noires ou rouge en bois surmontées de toits herborisés. Les maisons sont serrées, petites mais très bien entretenues, délicates, les fenêtres ornées de bibelots. Les parties plus modernes de la ville sont bien entretenues, pas traces d’immeubles, de ces immeubles massifs qui défigurent nos villes en les “densifiants”, un peu de traffic, peu de piétons, Une librairie-café dans laquelle manger un sandwich au chaud et acheter “Barbara” un roman de Jørgen-Franz Jacobsen, un auteur local. Un magnifique roman centré sur une Barbara qui donne un peu l’impression d’avoir été une Carmen locale.

Le soir un repas pour fêter notre arrivée dans un restaurant, “Barbara” évidemment, recommandé par Bogi. Une salle. basse, une décoration accueillante, il fait chaud. Tout l’opposé de notre salle à manger-cantine de Stornoway. Un repas de multiples plats accompagnés de vins ibériques choisis avec soin pour nous prouver que bien que si nous sommes à une extrémité du monde, la civilisation est bien présente, la faculté de produire des factures solides aussi.

Les difficultés de la navigation dans les îles Faroë sont la météo, les îles sont plus souvent qu’à leur tour sur le trajet des dépressions atlantiques, et les courants de marées. Les masses d’eau importantes qui sont mises en mouvements dans l’Atlantique nord par les mouvements respectifs de la lune, de la terre et du soleil sont contrariés autour de ces îles par les reliefs sous-marins qui émergent et forment l’archipel. Les courants en deviennent violents, dangereux quand ils rencontrent des vents forts ou de la houle contraires à leur sens. Il existe pour les connaître une application qui donne ces courants avec une haute résolution géographique pour tous les quarts d’heure. Comme les courants dépendent du cycle lunaire il faut couvrir tout un mois lunaire, mais cela ne suffit pas, car la lune est plus ou moins proche de la terre et son orbite est inclinée par rapport à celle du mouvement de la terre autour du soleil. Ces effets doivent aussi être pris en compte. Bref il faut modéliser pas moins de 19 ans de courants quart d’heure par quart d’heure. Bogi nous a dit avoir contribuer à initier ce travail il y a longtemps déjà. Le résultat est plus que précieux pour les navigateurs nouveaux dans cette région.

Le lendemain nous avons vu arrivé Philippe Boucher, un cinéaste qui passera quelques jours à bord pour faire des images des paysages et de la navigation à bord de Gaia. Ses images nourriront “Science et voile avec Gaia” et en particulier l’exposition à la maison des inventions à Lausanne qui utilisera notre parcours comme fil rouge. Bogi nous a emmenés voir Kirkeboe, un haut lieu de l’histoire des Faroë. Les ruines d’une cathédrale y côtoient d’anciennes maisons dont une est un musée que Bogi utilise lors de réunions de scientifiques pour recevoir ses collègues. La cathédrale a été en partie détruite lors de la réforme, il semble que l’évêque se soit alors réfugié au sommet d’une tour et n’en soit tombé que mort. La journée s’est terminée en buvant un verre dans la maison que Bogi est en train de donner à ses enfants sur une vue magnifique du trajet que nous entreprendrions quelques jours plus tard.

Philippe Boucher

Nous avons fait avec Philippe le tour de l’île de Nolsoy devant Torshaven, une belle demi journée de navigation énergique, de falaises abruptes, de cavernes sombres, de verts acides et de courants puissants. Il aura bien vu ce que les îles offrent de dramaturgie, même en été. Arrivée ensuite de Mariasole, la lauréate de Science et jeunesse, pour une semaine et de Jacques Bille qui vient passer quelques jours dans ce coin du monde qu’il ne connaît pas. Yves Rincki, photographe et ami de longue date, nous a aussi rejoint, il viendra avec nous jusqu’en Islande, une manière pour lui de fêter un bel anniversaire, et d’enrichir notre projet par des images professionnelles. Philippe fait habilement et gentiment parler les différents hôtes de Gaia et recueille leurs propos sur son et image. Comme toujours dans de tels exercices, il s’agira ensuite d’extraire des propos cohérents à partir des divagations diverses qu’il aura entendues et enregistrées. Le dîner se passe avec Bogi encore dans un autre restaurant de qualité autour d’épaules d’agneaux qui resteront dans les mémoires. La conversation fut riche par la diversité et l’épaisseur des personnalités autour de la table: la fraîcheur et les interrogations de Mariasole, la connaissance de la région de Bogi -premier océanographe sur les îles qui dut il y a quelques années apprendre à partager “son” océan avec de plus jeunes collègues qui l’ont rejoint dans l’institut qu’il a développé, les innombrables histoires de cargo de Jacques, les expériences de preneur d’images de Philippe et Yves, et des quelques anecdotes et idées un brin provocatives que Barbara et moi pouvions contribuer.

Yves Ryncki

Le 23 juin, l’EASAC (European Academies Science Advisory Council) organisait en ligne le lancement du rapport sur les changements dans les océans et leurs conséquences pour les populations côtières, https://easac.eu/publications/details/a-sea-of-change-europes-future-in-the-atlantic-realm/ . Ayant en son temps initié ce projet, j’étais tout content de pouvoir participer à cet événement dans l’institut de Bogi avec lui, l’un des auteurs. Mariasole nous a accompagnés, une occasion pour elle de voir la multi-disciplinarité à laquelle elle aspire en action dans le monde réel.

Mariasole Agazzi

Le 23 juin encore, nous partons pour Midvagur sur l’île de Vagar, sans Philippe qui rentrait à Lyon, mais avec Mariasole, Yves et Jacques. Je décide de passer par l’extérieur des îles où les paysages sont plus dramatiques, les falaises plus hautes. Cette dramaturgie s’accompagne par contre d’une mer formée, la côte la plus proche au large est en Amérique. La houle se heurte aux courants et est réfléchie par les falaises. La mer est formée, déordonnée, abrupte et inconfortable. Jacques se réjouit de retrouver la houle de l’Atlantique, mais tous les estomacs ne résistent pas dans le gris et le froid. Midvagur offre un port bien protégé dans lequel nous trouvons un quai bordé de gros pneus. Pas idéal dans le vent et avec la marée. Il faut éviter de se trouver coincé sous un pneu quand la mer remonte et ne pas trop craindre les marques noires sur la coque. Nous sommes loin des facilités polishées des marinas courues.

Jacques Bille et Barbara
Midvagur

Encore beaucoup de vent le lendemain. Jacques nous a quitté pour rejoindre Torshavn en auto-stop, une forme antique de car sharing qui fut en vogue il y a un demi siècle. Une marche de 2h mène à un lac et une cascade par laquelle il se déverse dans l’océan. Mariasole et Barbara partent le matin pendant qu’Yves et moi gardons le bateau, puis elles reviennent et surveillent le bateau, la marée et le quai pendant qu’Yves et moi nous aventurons jusqu’à la cascade. Certaines perspectives mêlent lac, falaises, mer, et ciel dans une valse à 100 temps de plats, de couleurs et de volumes dans le bruit du vent qui siffle le rythme.

Soervagsvand

Encore une étape à longer les falaises dans le vent et les courants pour atteindre Sørvagur, toujours sur la même île, de nouveau un quai protégé par d’immenses pneus, les infrastructures sont dessinées pour de gros chalutiers plus que pour nous. De fait nous sommes seuls de notre sorte sur la mer et dans les ports. Encore une journée à laisser passer un coup de vent avec seulement une courte sortie à flan d’un coteau suffisamment raide pour me donner quelques sueurs froides. Puis une étape encore à l’extérieur pour rejoindre Vestmana sur le chemin de retour vers Torshavn.

Le port de Vestmana était décrit comme équipé de pontons flottants, une bénédiction pour nous. Malheureusement les pontons n’existent plus et nous retrouvons les gros pneus que nous avons appris à connaître et craindre.

Un employé auquel Barbara demande où nous pourrions trouver du poisson frais répond, à notre surprise au vu de toute l’industrie de pêche que nous voyons partout, que l’on en trouve nulle part. Le poisson pêché ou élevé est intégralement processé et commercialisé, sans qu’une fraction, si petite soit elle, ne se retrouve dans les magasins locaux. Il nous dit aussi que des baleines seront amenées sur le quai, dépecées et la viande distribuée à la population dans le courant de l’après-midi.

Dlpeçage des baleines à Vestmana

En début d’après-midi un camion chargé de cadavres de globicéphales arrive en effet et décharge sa cargaison sans ménagement sur le quai. Un porte palette prend les baleines une à une et les aligne en laissant deux mètres entre chaque animal. Des hommes aiguisent leurs couteaux puis découpent de larges tranches de quelques 50cm sur une épaisseur de trois ou quatre centimètres, d’autres séparent la graisse de la viande. Les bandes de graisses sont déposées sur le sol, puis la viande est découpée à son tour, les quartiers posés sur les bandes de graisse. Tout ce travail est fait avec précision et célérité par des hommes, à l’exception d’une femme un instant à la fin. Peu après les habitants défilent, chacun reçoit 3kg gracieusement.

Le soir les carcasses sont laissées aux oiseaux, elles seront mises à la mer le lendemain.

Cette scène se produit une fois par année, la viande ainsi distribuée est une part des protéines disponibles pour la population. Le procédé soulève bien des questions en Europe. Mais tout bien considéré il est probablement plus éthique de chasser des animaux dont l’espèce n’est pas en danger pour la subsistence locale que d’élever des poulets ou des porcs génétiquement sélectionnés dans des conditions déplorables et d’utiliser des abattoirs loin des regards dans des conditions qui ne sont pas toujours au niveau de respect de la vie et de la mort que ce que nous avons vu à Vestmana.

Nous avons plusieurs fois dans les jours qui suivaient échangé à propos de la scène dont nous avions été les témoins, conscients que le bien-pensé occidental serait heurté par le récit que nous en ferions. Conscient aussi que, comme souvent, la réalité s’accommode mal du politiquement correct nourri de slogans, qui fait trop souvent le fond de discussions dans nos salons.

L’employé avec lequel nous avions parlé est revenu deux fois en fin de journée. La première il nous a amené des filets de cabillaud congelés venant de l’industrie dans laquelle il travaille, la seconde pour nous amener deux beaux morceau de viande de baleine.

Le soir nous nous sommes rendus au café local où nous avons lié connaissance avec des employés d’une start up dont le bateau s’était amarré juste derrière nous, un remorqueur moderne et splendide. Ces hommes -pas de femme- travaillent sur un projet de planeur sous marin dessiné pour extraire de l’énergie des courants de marées et la transformer en électricité. Il est amusant de réaliser que l’énergie des courants marins est, avec l’énergie nucléaire, la seule qui ne provient pas directement ou indirectement du soleil. C’est le soleil qui a donné naissance au pétrole et au charbon, c’est lui qui fait monter l’eau que nous récoltons dans des barrages, c’est lui qui agite les vents et qui fait travailler les panneaux solaires. Mais c’est la gravitation qui anime les marées. Cette énergie n’est pas renouvelable, la Terre ralentit suite aux frottements des courants de marées, mais nous avons le temps.

Nous avions environ 25M à parcourir le jour suivant pour rejoindre Torshavn d’où Mariasole nous quitterait pour rentrer au Tessin. Ce fut encore une journée magnifique, le passage entre les îles de Strenoy et Vagar, les falaises déjà vues en quittant Torshavn, le vert de l’herbe, le noir des roches la verticalité des falaises, le gris du ciel, un vent soutenu, Gaia qui allongeait le pas, un steack de baleine préparé par Barbara dans cette ambiance, bref un condensé des îles Faroë. Le soir un magnifique dîner offert par Mariasole chez “Barbara” à nouveau. Puis le matin son départ, un peu nostalgique et la remise en ordre de Gaia.

Nous avions une journée libre avant l’arrivée de Sybille et Markus qui nous accompagneront jusqu’en Islande. Nous en avons profité pour louer une voiture et nous rendre dans deux villages mentionnés par Bogi. Stansun est une ancienne ferme au dessus de la mer, la ferme a été gardée et maintenue alors que des installations plus modernes ont été construites à proximité. La vue donne sur une petite église blanche et son cimetière devant une ouverture sur la mer. Un peu de brume adoucissait les contours du paysage et lui donnait une douceur insolite dans ces îles. Nous nous sommes ensuite rendu à Gjøv dont l nom veut dire “gorge”, un village le long d’une coupure dans le paysage dans laquelle la mer s’engouffre. Une petite église aussi, de 1929, un café ouvert, une industrie de poisson, bref un lieu prospère et prisé des touristes quand il y en avait.

Stansun

Sybille et Markus Scharowski nous ont rejoint le 1er juillet. Nous souhaitions avoir avec nous non seulement Yves mais encore un peu de renfort pour affronter les mers entre les Faroë et l’Islande et quelques unes des longues étapes le long de la côte nord-est islandaise. Sybille et Markus sont expérimentés dans les navigations arctiques, nous les avions rencontrés à Tromsø en 2016 et sommes restés en contact. Nous les avions retrouvés chez eux à l’occasion d’une conférence que nous avons donnée dans la région bâloise sur nos navigations en Russie.

De Torshavn nous avons fait route vers Fuglafjörden, où nous avons mouillé devant un petit port dans une lumière douce et une température printanière. Nous avions mis Yves dans l’annexe avant d’arriver pour qu’il prenne des photos de Gaia sous voile. Nous avons fait un ballet de virements et d’empannages dans un vent un peu faible et aurons ainsi des images de Gaia sous voile vu de l’extérieur. Nous avons récupéré Yves. Le soir un petit ketch bleu vient s’amarrer à couple, en sort le capitaine d’un beau bateau ancien qui promène des touristes depuis Torshaven où nous l’avons rencontré, son épouse, son père et un couple d’amis avec un sac de biscuits pour boire un verre dans notre cockpit. Le verre fut de whisky et le moment animé.

La réalité des Faroë nous a rattrappés le jour suivant, gris, mouillé glacé. Ceci n’a pas refroidi la quelque centaine d’équipages de bateaux à rames traditionnels qui se retrouvaient pour une journée de compétition. Mille mètres à tirer sur les bois dans le fjord, de quoi raviver les souvenirs pénibles de “poule à rame”, la régate à rame des canots du Léman à Rolle. Les bateaux sont lourds, animés par 6 ou 8 rameurs et un ou une barreur. Des équipages féminins, tresses horizontales dans le vent, masculins, quelques équipages juniors. Pas de vieux. Trop pénible certainement. Les pelles des rames sont étroites, moins efficaces dans l’eau, mais offrant moins de resistance au vent hors de l’eau.

Arrivée de régate à Fuglafjordur

La discussion avec Pierre Eckert à propos de la météo des jours à venir nous à convaincus que la route vers l’Islande serait paisible. Nous sommes donc partis de Fuglafjördur le matin et sommes sortis de l’archipel en passant devant de superbes falaises encore, puis devant Gjöv que nous avions vu de la terre, avant de trouver l’océan. Un vent bien établi pour commencer, Gaia allongeait magnifiquement le pas. Le vent a cependant faiblit, comme prévu, et le brouillard est tombé. Sur les quelques 55h que la traversée a duré, nous en avons passé 40h dans une épaisse couche grise. Mais l’arrivée….. Pour le prochain numéro.

Vers l’Islande

8 réflexions sur « Les îles Faroë »

    1. C’est bien de Rak qu’il s’agit. L’interface est une peu inhabituelle, mais l’outil est indispensable.
      Réjouissez-vous, c’est superbe!

  1. Superbe expérience que ces navigations nordiques extrêmes. Une certaine nostalgie mêlée d’une pointe d’incertitude quand on se remémore ces longues heures dans un brouillard dense, les yeux rivés au radar et les oreilles prêtes à capter le bruit d’un moteur… Puis ce soulagement profond quand la visibilité revient….
    Annick et Claude ai bord du Léman où la visibilité est souvent assez aléatoire…..

  2. Bravo et merci de nous faire partager…et rêver à des flots plus bleus que l’atmosphère grisaille de ce début d’été suisse…
    Excellente continuation, à bientôt, au 54Uplaisir de vous lire
    Amitiés
    Francine et Alain

  3. Great times being had by all – thanks for the update – I also liked the piece about the weather navigation and predictions and all the photos – keep up the good work. Not so sure about the whales but I guess it’s just a cultural thing as you pointed out. I bet you’re glad of radar when being stuck in fog for most of the Iceland passage – must take away some of the stress for the ‘lookout’. Enjoy your trips around the fjords of Iceland.

  4. Merci à vous deux de me permettre de suivre vos pérégrinations et aventures sur Gaia.
    Bons vents et bons voeux du bord du Léman tout gris, tout froid en ce 1er août 2021

Répondre à Annick et Claude Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *