Science et voile avec Gaia
Concept du projet mis à jour après la saison 1, Novembre 2020,
Un voyage s’enrichit considérablement si les observations et réflexions qu’il suscite sont partagées hors du cercle restreint des participants. C’ est aussi une occasion de rencontres avec de multiples aspects de la nature. Le voyage est donc une opportunité précieuse pour nourrir la curiosité scientifique -au sens le plus général du terme- de larges cercles de jeunes et moins jeunes. Ce partage est le sens du projet science et voile avec Gaia qui enrichit un long voyage à voile sur plusieurs des mers de la planète.
Le sens du projet
Gaia, un Amel 50 battant pavillon suisse, conduit par Barbara et Thierry Courvoisier, est parti de La Rochelle en France pour un voyage par étape de quelques mois par année sur les océans de la planète. La première étape aurait dû mener Gaia de France vers Terre Neuve en passant par l’Angleterre, l’Ecosse, les îles Faroë, l’Islande et le Groenland.[1] La pandémie a cependant retardé le départ jusqu’à mi juin. Ceci ajouté à un problème technique sur les câbles de gouvernail a conduit à écourter cette étape qui a mené Gaia jusqu’en Ecosse. Les récits de ces navigations se trouvent sur https://sy-gaia.ch/category/news/.
Barbara et Thierry poursuivront leur route, les circonstances le permettant, tout début mai 2021 avec des navigations prévues vers les îles Faroë, l’Islande et le Groenland. Il est probable qu’ils ramènent ensuite Gaia en Irlande pour l’hivernage 21-22. La suite est très ouverte. D’une manière ou d’une autre ils aimeraient rejoindre le Pacifique.
Un voyage de cette nature permet à son équipage de rencontrer une nature riche et variée. Les régions rencontrées vont de l’Europe aux Amériques, et peut-être au-delà, et des régions polaires à l’équateur. Le ciel est observé de différents endroits du globe, pour, entre autre, déduire les bases de la navigation astronomique, donc de la navigation en général. Ces observations suscitent aussi la curiosité et mènent à la description de la nature d’objets cosmiques. L’équipage est confronté à une variété de phénomènes météorologiques qui peuvent être utilisés pour comprendre l’évolution du temps sous différentes latitudes et, peut-être aussi, pour réfléchir sur l’évolution du climat. Les régions traversées montrent des paysages terrestres et marins très différents les uns des autres, paysages dont la nature a été façonnée par la géologie, mais aussi par la vie végétale et animale. La relation entre ce qui est vu et l’histoire naturelle d’une région ou d’une mer devient un magnifique sujet de réflexion. Les faunes marine et aviaire sont importantes, la géographie humaine et l’histoire variées. Autant de domaines de savoir qui peuvent être partagés bien au-delà du cercle des membres de l’équipage.
Il y a dans la richesse des observations matière à partager la beauté du monde et le savoir acquis au fil des siècles et des décennies avec un public large. C’est le but du projet Science et voile avec Gaia .
Partager la science est un acte qui dépasse la stricte rationalité, c’est un échange dans lequel les aspects émotionnels ne peuvent être négligés ; combien même le message est rationnel, fait d’observations, d’expériences peut-être, et de déductions logiques. Un voyage maritime mené pour l’essentiel par un couple semble être un excellent support pour permettre le partage de la connaissance liée aux divers éléments rencontrés avec un public jeune ou moins jeune. Le bateau et le voyage, les difficultés que ce mode de transport fait rencontrer donnent à la découverte un côté pratique et humain qui peut servir de fil conducteur à la démarche.
L’implémentation du projet
Thierry et Barbara Courvoisier ne disposent que d’une petite fraction des connaissances relatives aux éléments rencontrés. Ils ont donc formé un groupe de scientifiques, femmes et hommes de connaissance, dans différents domaines pour enrichir la palette des savoirs disponibles.
Toutes ces personnes sont appelées à contribuer leur savoir dans l’élaboration d’un certain nombre de produits écrits, parlés, filmés ou dits. Elaborer de tels produits demande non seulement une bonne maîtrise du domaine scientifique, mais encore une compréhension des publics visés et l’adaptation des savoirs à ces publics. C’est pourquoi quelques personnalités capables de donner corps aux éléments de savoir disponibles pour les rendre intelligibles et attrayants ont été associées au projet. Les réseaux de chacun, en particulier ceux des personnes proches de la communication, devraient permettre une diffusion adéquate des produits générés.
Pratiquement il est proposé que quelques scientifiques ou personnes de communication puissent embarquer pour des périodes à bord de Gaia, mais aussi que des contenus puissent être élaborés à terre à partir d’observations ou de remarques de l’équipage. La mise en forme des produits dépend du travail des participants à bord ou à terre. Les produits sont des articles, par exemple pour Campus Juniors, des éléments d’exposition, du matériel didactique pour des écoles, des vidéos ou encore des contributions à des émissions radio ou TV. Gaia a été équipé d’un détecteur d’aérosols dans le but d’étudier l’interface entre l’Océan et l’atmosphère. Cette liste est loin d’être exhaustive.
Produits
Les produits déjà élaborés ou prévus pour les mois et années à venir incluent
-Des textes pour un public général
-Une exposition à l’Espace des inventions en 2022
-du matériel à destination de classes d’école ou de camps MJSR
-des travaux de maturité et/ou d’autres projets de ce type
-des contributions à des émissions radio
-des vidéos
-un séjour à bord pour une ou un lauréat(e) du concours science et jeunesse.
Le projet était déjà actif en 2020, lors de la navigation de Gaia de La Rochelle aux Hébrides Extérieures. Les produits générés pendant cette première saison se trouvent sur https://sy-gaia.ch/category/science-et-voile-avec-gaia/ et sur https://educapoles.wordpress.com/.
Un travail de maturité utilisant les données prises à bord a été rendu par deux étudiants en octobre 2020.
Finances et budget
Les coûts annuels du projet concernent
-Les voyages de participants vers Gaia et retour.
-L’élaboration, la mise en forme de matériel didactique.
-Du matériel d’observation si nécessaire (télescope, drone etc.).
Le financement de chaque élément du projet est à la charge des organisations participantes.
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Gaia a été construit à La Rochelle en 2019. Nous l’avons pris en main en décembre 2019, janvier et février 2020. ↑