Prise en main de Gaia

Prise en main de Gaia

Un bateau est en même temps un objet fort simple, un baquet allongé avec une quille, un mât et des voiles; et un système complexe qui permet de vivre à bord, d’aller d’un endroit à un autre, de naviguer – dans ce sens savoir où l’on se trouve et où l’on va. Il y a donc à bord tous les systèmes que l’on trouve dans une maison, distribution d’eau chaude et froide, toilettes, évacuation des eaux usées, distribution d’électricité, chauffage, gaz pour la cuisine, électronique; avec en plus de ce que l’on trouve chez soi un gps et sa cartographie, des instruments de mesure (vent, vitesse du bateau etc), des batteries pour stocker l’énergie électrique et un réservoir d’eau, un gouvernail et un propulseur d’étrave,un pilote automatique, des voiles et des cordages pour les maîtriser. Tout ceci doit fonctionner de manière autonome dès que le bateau quitte le quai.

Derrière les paneaux électriques…

Une fois terminé

Apprendre à connaître ces systèmes nous a pris quelques semaines, et ce n’est pas fini. Il a fallu plonger dans tous les recoins accessibles du bateau, mémoriser l’emplacement des commandes de chaque système, leur maniement pour avoir de l’eau, l’évacuer; amener le courant aux prises; apprivoiser l’électronique; ranger le matériel, en perdre un minimum dans les nombreux coffres dans lesquels nos affaires sont organisées.

Et apprendre à manoeuvrer 19 tonnes de bateau, parfois dans les espaces restreints des ports quand le vent pousse dans une direction et que le ponton est ailleurs. Les premières sorties, et surtout les premiers amarrages sont l’occasion de tester la manoevrabilité du bateau, mais aussi les systèmes nerveux et cardiaques de l’équipage. Tout a tenu.

Barbara et moi nous sommes attelés à faire connaissance avec Gaia pendant une première période mi-décembre, puis depuis le 25 décembre. Quelques navigations autour de La Rochelle d’abord, puis l’île de Ré, La Rochelle à nouveau. Maintenant en route vers la Bretagne, au rythme des dépressions que nous laissons passer en attendant dans des ports désertés à cette période de l’année. Nous avons parcouru quelques 250M (1M=1.852km) dans des conditions variées. Nous avons vu des vents jusqu’à 20 kt, un bon force 5, l’équivalent d’une belle bise, et des creux jusqu’à 2.5-3m. Juste assez pour que je devienne très confiant dans les qualités du bateau et notre capacité à le maîtriser.

En mer Gaia avance très bien avec des mouvements doux. Au port la vie à bord est agréable.

Bref, le skipper est enchanté et se réjouit de partir pour des destinations plus lointaines.

2 réflexions sur « Prise en main de Gaia »

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